"Vénus en fourrure" est l'un des plus jolis films érotiques, délicatement photographié en Techniscope et Technicolor (ou simili -?-) dans de dépaysants décors alpins et de la Costa Brava. Une épatante musique souvent psychédélique, avec parfois des touches indiennes, de Gianfranco Reverberi accompagne cette exploration sixties du voyeurisme et surtout de l'obsession amoureuse, des rapports de soumission, de dominant/dominé, dans le couple, qui rappelle "Leave Her to Heaven/Péché mortel" (1945) de John M. Stahl ou "El/Tourments" (1953) de Luis Buñuel.
L'ancien chef opérateur Massimo Dallamano (qui a dirigé en 1964-65 la photographie des deux premiers films de la trilogie de « l'homme sans nom » de Sergio Leone) met en scène avec élégance cette adaptation du fameux roman masochiste de Leopold von Sacher-Masoch. La relation perverse, déviante, est examinée avec un regard froid et détaché, sans jugement. Il est difficile au spectateur d'avoir de l'empathie pour les personnages. Sûrement qu'une deuxième vision bonifierait l'uvre. (J'ai eu la grande chance de regarder une copie 35mm d'époque.)
Avec (dans son premier rôle important) Laura Antonelli ("L'innocent", le dernier Visconti en 1976), au corps parfait, qui finit aujourd'hui ses jours dans la souffrance, confirmant ce que Pasolini avait compris après sa "trilogie de la vie" (et sa rupture avec Ninetto Davoli) : le libéralisme économique ou sexuel est aussi inhumain et répugnant que le fascisme. On ne reste pas riche, beau et jeune toute sa vie, dans la diabolique société du spectacle qui a étendu le domaine de la lutte, en chassant Dieu et ses lois. "Strike, dear mistress, and cure his heart".
Dallamano est un cinéaste sous-estimé. Il réalisa également en 1970 une brillante adaptation de "Le Portrait de Dorian Gray" avec Helmut Berger (qui comme Laura Antonelli a depuis beaucoup perdu avec sa jeunesse), en 1972 "Mais... qu'avez vous fait à Solange ?" un des meilleurs gialli, en 1974 "La polizia chiede aiuto/La lame infernale", avec des éléments de poliziottesco. Et d'autres films d'exploitation encore plus méconnus malheureusement. Le réalisateur est mort dans un accident de voiture en 1976, à l'âge de 59 ans.
À ne pas confondre avec le Jess Franco éponyme (dont le titre original est "Paroxismus"), l'un des sommets de la carrière du -petit ?- maître espagnol, ses producteurs ayant imposé "Venus in Furs" pour profiter de la réputation de celui-ci, suite à sa censure en Italie (où le film est finalement sorti dans une seconde version en 1975 sous le titre "Le malizie di Venere".)
L'ancien chef opérateur Massimo Dallamano (qui a dirigé en 1964-65 la photographie des deux premiers films de la trilogie de « l'homme sans nom » de Sergio Leone) met en scène avec élégance cette adaptation du fameux roman masochiste de Leopold von Sacher-Masoch. La relation perverse, déviante, est examinée avec un regard froid et détaché, sans jugement. Il est difficile au spectateur d'avoir de l'empathie pour les personnages. Sûrement qu'une deuxième vision bonifierait l'uvre. (J'ai eu la grande chance de regarder une copie 35mm d'époque.)
Avec (dans son premier rôle important) Laura Antonelli ("L'innocent", le dernier Visconti en 1976), au corps parfait, qui finit aujourd'hui ses jours dans la souffrance, confirmant ce que Pasolini avait compris après sa "trilogie de la vie" (et sa rupture avec Ninetto Davoli) : le libéralisme économique ou sexuel est aussi inhumain et répugnant que le fascisme. On ne reste pas riche, beau et jeune toute sa vie, dans la diabolique société du spectacle qui a étendu le domaine de la lutte, en chassant Dieu et ses lois. "Strike, dear mistress, and cure his heart".
Dallamano est un cinéaste sous-estimé. Il réalisa également en 1970 une brillante adaptation de "Le Portrait de Dorian Gray" avec Helmut Berger (qui comme Laura Antonelli a depuis beaucoup perdu avec sa jeunesse), en 1972 "Mais... qu'avez vous fait à Solange ?" un des meilleurs gialli, en 1974 "La polizia chiede aiuto/La lame infernale", avec des éléments de poliziottesco. Et d'autres films d'exploitation encore plus méconnus malheureusement. Le réalisateur est mort dans un accident de voiture en 1976, à l'âge de 59 ans.
À ne pas confondre avec le Jess Franco éponyme (dont le titre original est "Paroxismus"), l'un des sommets de la carrière du -petit ?- maître espagnol, ses producteurs ayant imposé "Venus in Furs" pour profiter de la réputation de celui-ci, suite à sa censure en Italie (où le film est finalement sorti dans une seconde version en 1975 sous le titre "Le malizie di Venere".)
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