Blue Murder (2003–2009)
8/10
A little bit sloppy and a lot fuzzy
6 November 2021
Warning: Spoilers
The series has a charm and an accent. Manchester speaks standard Brexit English, un-understandable on the European Continent. But with a little help from the English subtitles, you manage to go through this accentuated lingua that is not franca at all.

The charm is not so much in the family problems of this poor Janine Lewis, a woman, a mother, and a detective, who finds great apocalyptic challenges in coping with her four children, two too many at least, even in this Catholic tradition of making children like pigeons deliver a batch of babies every year. Luckily, she did not try twins or triplets., and she is a no-longer-married mother, and the alimony pays for the babysitter and the ex-husband with his new wife and his own kid, only one, seems to be cooperative. But she is in many ways nervous, often angry, brisk, and brusque with her children, understanding but always under duress from the kids. The school problems of these kids with a distant father and a mother called to multiple crime scenes at any time of day and night, of workdays and weekends, are hardly taken into account. They are always dealt with as one tip, there are maybe several tips, of one invisible iceberg, and there are definitely many. The only idea that emerges is that this broken family with these too many children is leading to all sorts of misdemeanors and other petty crimes of sorts that could and maybe can and will become serious "business" if not yet felonies.

As a detective she is imaginative, but she is unable to work by herself. She needs a team, and the team is like a punching ball for her stiffening and reinforcing her fists against the crimes of life because life is nothing but an avalanche of crimes. The crimes are often ugly but always banal. At times there is a page of poignancy that gives the crime or the characters of the crime some depth. In a farming family, the mother dies, then the son turns arsonist and kills one person by setting her caravan on fire, pretending he did not know she was there, and the father kills a girlfriend of the son's that was trying to take the son away from him. Both will end up in prison, the same prison maybe, and the same cell, why not?

What is clear is that the locals are hostile to any kind of outsiders, be they Europeans or migrants from far away, or even only plain Britishers who are not from Manchester, and Bradford might be beyond the Manchester border. That jingoistic atmosphere is perfectly irritating though it explains Brexit better than all the blah-blah-blah of all the Boris Johnsons in the world.

So welcome to Brexit Britain with their Blue Manchester United, and in Manchester, everything is blue of course, though most of them look like jingoistic greenhorns about the world in which they are supposed to be living. Still, they do not know what it might be.

Dr. Jacques COULARDEAU

VERSION FRANÇAISE

La série a un charme et un accent. Manchester parle un anglais standard du Brexit, incompréhensible sur le continent européen. Mais avec un peu d'aide des sous-titres anglais, on arrive à passer au travers de cette lingua accentuée qui n'est pas franca du tout.

Le charme n'est pas tant dans les problèmes familiaux de cette pauvre Janine Lewis, femme, mère et détective, qui se trouve face à de grands défis apocalyptiques pour faire front à ses quatre enfants, deux de trop au moins, même dans cette tradition catholique de faire naître les enfants comme des pigeons, une fournée ou nichée de bébés chaque année. Heureusement, elle n'a pas essayé d'avoir des jumeaux ou des triplés, et elle n'est plus mariée, la pension alimentaire paie la baby-sitter et l'ex-mari, avec sa nouvelle femme et son propre enfant, un seul, semble coopérer. Mais elle est à bien des égards nerveuse, souvent en colère, vive et brusque avec ses enfants, compréhensive mais toujours sous la contrainte des enfants. Les problèmes scolaires de ces enfants dont le père est distant et la mère appelée sur de multiples scènes de crime à toute heure du jour et de la nuit, des jours ouvrables et des week-ends, sont à peine pris en compte. Ils sont toujours traités comme une pointe émergée, et il y en a peut-être plusieurs de ces pointes émergées, d'un iceberg invisible, et il y en a certainement beaucoup de ces icebergs invisibles. La seule idée qui émerge est que cette famille brisée avec ces enfants trop nombreux conduit à toutes sortes de délits et autres petits crimes de toutes sortes qui pourraient, et peut-être peuvent, ou vont devenir des "affaires" sérieuses si ce n'est pas encore des crimes.

En tant que détective, elle fait preuve d'imagination, mais elle est incapable de travailler seule. Elle a besoin d'une équipe, et l'équipe est comme un balle de frappe qui lui permet de raidir et de renforcer ses poings contre les crimes de la vie, car la vie n'est rien d'autre qu'une avalanche de crimes. Les crimes sont souvent laids mais toujours banals. Parfois, il y a une page poignante qui donne au crime ou aux personnages du crime une certaine profondeur. Dans une famille de fermiers, la mère meurt, puis le fils devient pyromane et tue une personne en mettant le feu à sa caravane, prétendant qu'il ne savait pas qu'elle était là, et le père tue une petite amie du fils qui essayait de l'éloigner de lui. Tous deux finiront en prison, la même prison peut-être, et la même cellule, pourquoi pas ?

Ce qui est clair, c'est que les habitants sont hostiles à toute forme d'étrangers, qu'il s'agisse d'Européens ou de migrants venus de loin, ou même de simples Britanniques qui ne sont pas de Manchester, et Bradford pourrait être au-delà de la frontière de Manchester. Cette atmosphère chauvine d'esprit de clocher même laïcisé est parfaitement irritante, bien qu'elle explique le Brexit mieux que tout les bla-bla-bla de tous les Boris Johnson du monde.

Bienvenue donc dans la Grande-Bretagne du Brexit et son Manchester United bleu. À Manchester, tout est bleu, bien sûr, même si la plupart des gens ressemblent à des bleus bites verts de peur écologiquement orientée devant le monde dans lequel ils sont censés vivre. Pourtant, ils ne savent pas ce que ce monde peut bien ou pourrait bien être, d'où la totale absence de bien-être dans leurs esprits chauvins.

Dr. Jacques COULARDEAU.
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